Abidjan, 30 juin 2025 – Lors du congrès du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), tenu le 21 juin dernier, un moment inattendu a marqué les esprits : alors que de nombreux militants scandaient leur volonté de voir le président Alassane Ouattara briguer un quatrième mandat, ce dernier a surpris l’auditoire en demandant « encore un peu de temps » pour réfléchir à sa décision.
Ce flou autour de la candidature du chef de l’État intervient à un moment stratégique, alors que la période de collecte des parrainages, préalable incontournable à toute candidature, approche à grands pas. L’attente prolongée du président pourrait fragiliser la préparation du parti au pouvoir et faire le jeu de l’opposition, déjà en ordre de bataille.
Au sein du RHDP, certains cadres plaident en faveur d’un renouvellement générationnel, tandis que d’autres estiment que seul Alassane Ouattara garantit la victoire du parti. L’absence de dauphin clairement désigné entretient le suspense, mais pourrait également devenir un handicap tactique.
À quelques mois du scrutin présidentiel, l’heure est aux calculs politiques. Si le président Ouattara choisit de ne pas se représenter, il devra rapidement imposer un nom capable de maintenir l’unité du parti. Dans le cas contraire, sa candidature marquerait un nouveau tournant dans l’histoire politique récente du pays, face l’union de l’opposition qui se précise de jour en jour.
Yola placide